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Jean-Michel Hamon, groupe Lamotte : « L’immobilier est un marché de besoin et la demande est colossale »

Publié le 02 mai 2023

Acteur incontournable de la promotion immobilière dans l’ouest de la France depuis 70 ans, le Groupe Lamotte est aujourd’hui présent dans tout le pays. Son directeur commercial, Jean‑Michel Hamon, fait le point sur l’état du marché en ce début d’année.

Jean-Michel Hamon, Directeur commercial, Groupe LamottePourriez-vous nous présenter le Groupe Lamotte ?

Nous sommes un groupe national et multirégional. Historiquement, nous sommes implantés sur le Grand Ouest. La Bretagne d’abord puis les Pays de la Loire. Nous avons diversifié notre secteur et sommes maintenant présents en Aquitaine, en région parisienne, en Auvergne-Rhône-Alpes et plus récemment en Occitanie, avec l’ouverture d’une agence à Toulouse.

Nous sommes une entreprise familiale et indépendante avec de vraies particularités. Nous intégrons en interne beaucoup de savoir-faire, comme la maîtrise d’œuvre d’exécution et la commercialisation jusqu’au marketing digital. Toutes ces compétences nous permettent d’être le plus au fait de la réalité du marché et de ses spécificités. De ce fait, d’être plus réactifs.

Le Groupe Lamotte exerce tous les métiers de l’immobilier. Nous construisons des logements collectifs, des maisons individuelles, des bureaux et des résidences de services pour les séniors et les étudiants. Nous gérons ces deux derniers types d’établissements respectivement sous les marques Espace et Vie et Fo’lo . Nous nous occupons également de la gestion d’actifs et de la gestion locative. Enfin, nous faisons de l’aménagement du territoire avec la création de lotissements et de ZAC (zone d’aménagement concerté).

L’entreprise emploie environ 350 collaborateurs pour les activités liées à l’immobilier. Si on ajoute nos collègues qui travaillent dans les résidences services, nous sommes plus de 700.

Comment se porte le marché de l’immobilier neuf actuellement ?

Le marché est difficile pour plusieurs raisons. Avec les nouvelles règles de construction et les exigences des collectivités territoriales, il est plus compliqué de mener à bien des opérations de promotion immobilière. Les normes de performance énergétique et la construction décarbonée représentent un progrès normal et souhaitable. Mais elles induisent un surcoût dans les travaux. Cette dépense supplémentaire s’additionne à la hausse des prix des matières premières due à la réalité économique. Ces éléments font augmenter le prix de revient de façon vertigineuse. Dans le même temps, le foncier ne baisse pas.

Jusqu’à présent, nous avions des taux d’intérêt plutôt faibles. Le surcoût des travaux pouvait être répercuté sur le prix de vente. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible. Avec l’envolée des taux, les acquéreurs ont perdu entre 15 et 20 % de pouvoir d’achat. Forcément, ça bloque.

Comment ces facteurs impactent-ils les acheteurs ?

Il devient de plus en plus compliqué de toucher les acheteurs des classes moyennes. Nous arrivons très bien à vendre grâce aux différents dispositifs d’accession maîtrisée. Nous vendons des produits haut de gamme sans trop de difficultés. Mais les clients des classes moyennes, ceux qui s’intéressent d’habitude le plus à la VEFA (vente en l’état de futur achèvement) nous les rencontrons de moins en moins.

C’est la même chose pour les investisseurs. À l’heure actuelle, investir dans l’immobilier devient élitiste. Les personnes qui ont le plus de ressources, celles qui achètent sans faire de crédit ne sont pas impactées. Mais les ménages avec des revenus moyens, qui veulent protéger leur famille, se constituer un patrimoine et avoir un revenu complémentaire pour leur retraite ont de plus en plus de difficulté à obtenir des prêts. Cependant, au sein du Groupe Lamotte, nous pouvons continuer à leur présenter des appartements à moins de 100 000 euros, en résidence services notamment.

Comment prenez-vous en compte les enjeux environnementaux dans votre façon de travailler ?

Nous prenons ces questions en compte dès la conception. Notre directeur de l’innovation recherche et propose des solutions en conformité avec la RE 2020.

Nous sommes de fervents défenseurs de la construction en bois. D’ailleurs, nous bâtissons notre nouveau siège social à Rennes, en bois. La base et la structure de l’ascenseur seront en béton, mais le reste sera en bois. Une fois terminé, il devrait être le plus grand immeuble de bureaux de l’ouest et peut-être de France édifié dans ce matériau. Un autre projet actuellement en cours, dans la ZAC des Groues à Nanterre plus précisément, est aussi une construction bois.

Pourriez-vous nous parler des innovations, d’usage ou techniques, que vous intégrez dans vos programmes ?

En plus de tout ce qui concerne la décarbonation et la performance énergétique, nous innovons pour le confort de vie des habitants, qu’ils soient propriétaires-occupants ou locataires.

Nous avons une vraie singularité, soulignée par nos partenaires : nous passons beaucoup de temps à améliorer la qualité de vie de nos appartements et de nos maisons. Nous optimisons la surface en créant un sens de fonctionnement du logement. Ainsi, les petites superficies sont plus faciles à vivre.

Nous avons été parmi les premiers, il y a une dizaine d’années, à intégrer la domotique à nos réalisations. Nous sommes un peu revenus en arrière sur cette question. Nous nous sommes aperçus que certains sont très motivés pour utiliser ces outils. Mais d’autres ne s’en servent jamais. Alors, plutôt que de l’inclure dans nos prix, nous le proposons systématiquement en option.

Nous nous servons surtout de ces technologies pour apporter du confort de vie dans nos résidences. Par exemple, nous livrons en ce moment un immeuble qui dispose de boîtes aux lettres connectées. Comme ça, les habitants n’ont pas à faire la queue à la poste le samedi matin pour aller récupérer leurs colis !

Quels conseils donneriez-vous à de futurs acquéreurs ?

Il faut monter dans le train et ne pas attendre ! Les conditions ne sont peut-être pas aussi favorables que celles qu’ont connues nos parents ou nos grands-parents, mais la pierre reste une valeur stable.

L’immobilier est un marché de besoin et la demande est colossale. Se loger fait partie des besoins fondamentaux de l’être humain. Nous sommes, en France, toujours plus nombreux et les foyers accueillent de moins en moins de personnes ce qui multiplie le nombre de besoins de logements. Pourtant, nous n’en produisons pas pour faire face à cette réalité sociologique et démographique. Ces facteurs donnent au marché de l’immobilier une grande solidité. Il peut y avoir des fluctuations de prix, mais le secteur ne risque pas de s’effondrer.

L’immobilier demeure un bon investissement, pour se loger ou pour investir. Devenir propriétaire de son bien est le meilleur placement pour la retraite. Lorsque ses revenus baissent de 50 %, c’est mieux de ne pas avoir de charge de logement ! Même si l’accession est difficile, il est possible de trouver des solutions, en achetant, dans un premier temps, un peu moins grand que prévu notamment.

Quels sont les projets du Groupe Lamotte ?

Nous avons lancé une nouvelle marque, We Flex, dédiée aux espaces partagés de bureaux. Le démarrage est excellent. Le premier programme que nous livrons en septembre prochain est déjà rempli à 40 % et nous avons des retours très positifs. Nous sommes heureux de diversifier nos activités et surtout d’avoir de la réussite à chaque fois que nous le faisons.

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