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Viabilisation d’un terrain : principes, coût et démarches

Publié le 08 février 2023

À la recherche du morceau de terre idéal où faire construire votre maison, vous êtes tombé sous le charme d’un terrain… et de son prix, nettement inférieur à celui des terrains constructibles dans votre région. Les plus optimistes penseront avoir déniché la poule aux œufs d’or, et les plus pessimistes se diront certainement qu’il y a anguille sous roche. Il se peut tout simplement que ce terrain ne soit pas viabilisé, d’où son prix moins élevé. Qu’est‑ce ça signifie ? Quels sont les démarches et les coûts supplémentaires à prévoir pour viabiliser un terrain ? Toutes les réponses dans cet article.

Qu’est-ce qu’un terrain viabilisé ?

Un terrain viabilisé est un terrain qui a déjà fait l’objet d’aménagements le rendant habitable. Plus concrètement, cela signifie que ce foncier est raccordé à la voirie et aux différents réseaux. C’est donc l’assurance d’avoir l’eau potable, le gaz, le téléphone, internet, l’électricité… une fois votre maison construite.

Si le terrain n’est pas viabilisé, vous devrez mettre la main au portefeuille pour payer les frais de viabilisation… sauf si vous décidez de vivre d’amour et d’eau fraîche – celle du ruisseau en bas du terrain, pas du robinet, de rester déconnecté du monde, et d’acheter un 4x4 pour accéder à votre lopin de terre. La viabilisation d’un terrain a un coût et implique des démarches – parfois fastidieuses. Il est important d’en avoir conscience afin d’inclure ses données dans votre budget… et votre planning.

Combien coûtent les travaux de viabilisation d’un terrain ?

Difficile d’avancer un chiffre précis ! D’un foncier à l’autre, les frais de viabilisation peuvent fortement varier. Voici le budget moyen à prévoir pour les différents raccordements :

  • Entre 1000 € et 1500 € pour l’électricité. Attention, la note peut être salée si votre compteur se trouve loin du réseau électrique. Comptez 200 euros supplémentaires par mètre si la distance est supérieure à 30 mètres. Eh oui, ça fait cher au mètre !
  • Entre 300 € et 1000 € pour le gaz. Tout comme l’électricité, la facture peut rapidement grimper en fonction de la distance qui vous sépare du réseau. Attendez-vous à payer une centaine d’euros de plus par mètre au-delà de 30 mètres.
  • Entre 800 € et 1500 € pour l’eau. Même peine : plus vous êtes situé loin du réseau, plus vous payez. Au-delà de 10 mètres, apprêtez-vous à débourser une cinquantaine d’euros par mètre.
  • Entre 3000 € et 10 000 € pour le raccordement au réseau d’assainissement collectif. Eh oui, ça fait mal au portefeuille également !
  • Environ 200 € pour le raccordement au réseau téléphonique.

Ce n’est pas tout ! Le coût pour viabiliser un terrain dépend également de sa configuration et de la nature du sol. Difficile en effet de construire une maison sur un terrain bossu et pentu, sans avoir réalisé des travaux de terrassement au préalable. Ajoutez à ces frais les éventuelles taxes (taxe locale d’équipement, taxe PRE pour le raccordement à l’égout…) - si elles sont prévues dans le certificat d’urbanisme, et les éventuels travaux pour relier le terrain à la voie publique. Sans oublier les frais de bornage ! Le bornage consiste, comme son nom l’indique, à poser des bornes pour délimiter le terrain. Cette tâche est effectuée par un géomètre. Son coût ? Entre 500 € et 2000 €, selon la complexité de l’opération et les frais annexes (déplacement, rédaction du procès-verbal de bornage, etc.).

Vous l’avez compris, les frais de viabilisation sont loin d’être anecdotiques. La somme peut aller du simple au double – voire au triple selon la distance qui sépare votre parcelle des réseaux publics et le type de terrain. Pour éviter les mauvaises surprises, il est vivement conseillé d’estimer ces coûts annexes au plus près. Comment ? En vous rendant à la mairie de la localité dont dépend le terrain. Demandez le certificat d’urbanisme pré opérationnel. Ce document contient une mine d’informations. Vous y trouverez notamment la distance entre le terrain et les réseaux publics.

Malgré tous ces travaux, il est possible d’acheter un terrain non viabilisé tout en faisant une bonne affaire. Les terrains non viabilisés sont en effet vendus beaucoup moins cher. Vous pouvez espérer une décote allant jusqu’à 50 %. Le jeu en vaut-il la chandelle ? À vos calculs.

Quelles sont les démarches pour viabiliser un terrain ?

Vous avez eu un véritable coup de cœur pour un terrain non viabilisé. Taille, emplacement, tout est parfait… et le compte est bon, autrement dit, le prix, frais de viabilisation inclus, ne dépasse pas celui d’un terrain prêt à construire. Avant de signer des deux mains, assurez-vous de disposer de suffisamment de temps – et d’énergie – pour viabiliser ce terrain. Les démarches peuvent en effet être fastidieuses.

Première étape : obtenir le permis de construire. Sans ce précieux sésame, vous ne pourrez pas débuter les travaux de viabilisation. Pour raccorder le terrain aux différents réseaux, préparez-vous à multiplier les démarches et à solliciter de nombreux interlocuteurs : la société des eaux, Gaz de France, la mairie, etc. Eh oui, viabiliser un terrain soi-même est peut-être plus économique, mais c’est loin d’être un long fleuve tranquille.

Bon à savoir : Ces démarches vous donnent la migraine rien que d’y penser ? Vous pouvez vous épargner bien des tracas en achetant un terrain en lotissement.

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